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TERRAZAS DE LOS ANDES

C'est en avril 2018 que Pauline Beauchamps (directrice de production chez PVS COMPANY) et Stéphane Candé (photographe) se sont rendus en Argentine, et plus précisément dans la Cordillère des Andes, suite à la demande du groupe LVMH pour le lancement du projet photographique TERRAZAS DE LOS ANDES. Sans mettre d'eau dans notre vin, il faut bien admettre que ça donne envie d'y mettre les pieds !

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INTERVIEW DE PAULINE BEAUCHAMPS

CE QUI T’A MOTIVE, TON ROLE SUR LE PROJET ?

Ce projet ambitieux m’a tout de suite emballé parce qu’il y avait un vrai univers à mettre en scène avec un gros challenge sur la préparation et sur le terrain. Il était indispensable de me faire accompagner par une production exécutive en Argentine pour collaborer avec des locaux sur la recherche des décors, les accessoires de mise en scène, du stylisme, des mannequins, et bien entendu toute la logistique pour que le shooting puisse se dérouler dans les meilleurs conditions (Transports, hébergements, repas, etc..).

UN PETIT RETOUR D’EXPERIENCE ?

TERRAZAS a avant tout été une expérience humaine complète grâce à tous les corps de métiers divers et variés qui ont été rassemblés sur ce projet. Les membres de l’agence MNSTR et de la production exécutive KÔN SUD ont tous été incroyables.

UNE ANECDOTE COCASSE A NOUS RACONTER ?

Afin d’être prêt à shooter le lendemain matin, toute l’équipe a mis la main à la pâte pour installer le matériel sur le set. Les petites trente minutes de marche pour atteindre le sommet Cerro de la Cruz se sont transformées en un vrai challenge physique pour apporter un brasero, des fauteuils, des rondins de bois… Une belle épreuve de solidarité qui nous a valu plusieurs allers-retours du bas au sommet de la montagne pour créer une mise en scène qui en valait clairement la peine !

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INTERVIEW DE STEPHANE CANDE

TOUT D’ABORD, PEUX-TU TE PRESENTER ? 

Photographe depuis une bonne vingtaine d’années, je n’ai pas suivi de formation de photographie. A la base, je suis une sorte de « scientifique contrarié ». A la fin de mon cursus, j’ai eu quelques pépins de santé qui m’ont fait me mettre sérieusement au sport. J’ai eu l’opportunité de rencontrer des athlètes et des photographes de sport qui m’ont donné envie de m’y mettre aussi. J’ai donc commencé dans le domaine sportif à shooter des athlètes puis les sponsors qui, de plus en plus, réclamaient des photos lifestyles. De là, j’ai pu développer un portfolio composé en grande partie de ce type de photos et c’est ce qui m’a permis de répondre à l’appel d’offre TERRAZAS. 

QUELS SONT TES DOMAINES DE PREDILECTION, TES INSPIRATIONS ?

C’est très varié. Pour la simple et bonne raison que je ne suis pas photographe spécialisé. Je ne fais pas que du sport ou de l’industrie. C’est important d’être un « touche à tout » et encore plus aujourd’hui ! Sinon, je pense que je m’ennuierais assez vite. Assez tôt, j’ai été démarché sur des choses extra-sportives. En tant que photographe, c’est bien d’être capable de présenter de la diversité dans son travail pour répondre à plusieurs choses différentes, et c’est même amusant, ça t’oblige à regarder le travail des autres. Et quoi de mieux que de collaborer avec tous les corps de métier ? Pour ce qui est de TERRAZAS, les storyboards de Raphaël Capodanno (directeur artistique de MNSTR) ont permis à toute l’équipe de se projeter sur la mise en scène, le placement des modèles, les vêtements… Un outil indispensable pour ce genre de projet photographique.

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QU’EST-CE QUI T’AS MOTIVE SUR LE PROJET TERRAZAS ?

C’est avant tout le voyage qui m’a motivé. Une belle quinzaine de jours en Argentine, un passage à Buenos Aires, la traversée de l’Argentine… Bosser dans des endroits complètement dingues et le côté « grosse machine » du shoot avec pas moins de quinze personnes dans l’équipe, une Pauline qui court dans tous les sens, une production exécutive locale vraiment efficace, plein de choses à installer et une belle énergie. Même si c’était stressant en amont, l’expérience était incroyable. A chaque prise, une quinzaine de personnes étaient derrière moi à attendre le résultat mais tout était vraiment bien préparé et les clientes étaient suffisamment décisionnaires pour que ça ne traîne pas.

QUELS ONT ETE TES MOYENS TECHNIQUES ?

On m’attendait sur du shoot lifestyle avec très peu de lumière artificielle puisque 90% des images étaient en lumière ambiante. Il y avait un besoin de pixels en grande quantité ! J’ai donc travaillé avec du matériel Canon, un 5D Mark IV et le 5DS qui ne compte pas moins de 50 millions de pixels. Quelques images étaient destinées à du print, il était nécessaire d’avoir une qualité d’image irréprochable. J’ai aussi investi dans un 45mm pour travailler de l’image en plongée. Avec cette focale, on arrive à bien respecter les verticales tout en étant discret. Une petite astuce technique qui permet d’avoir une image très léchée et clean sans déformer le produit.

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QUEL EST TON PLUS BEAU SOUVENIR DE TERRAZAS

La traversée de l’Argentine, ce pays à grandes plaines très plates, on se sent absolument ridicule dans ce paysage. La première chose qu’on a vu une fois arrivé dans les Andes, c’est un condor. Un plutôt bel accueil ! Buenos Aires est une ville absolument tentaculaire avec des graffitis partout, c’est phénoménal.

UNE P’TITE ANECDOTE A NOUS RACONTER ?

Un soir, on est rentré de shoot et au bord de la route, on a rencontré de vrais gauchos à cheval. Et c’était pas une attraction pour touriste ! Ils avaient mis les vaches de côté, attrapés les jeunes au lasso, tout ça en tenue traditionnelle, et ils les ont marqués au fer. C’est leur façon de faire, leur tradition. C’était complètement dingue !

UN CONSEIL A DONNER POUR TOUS LES AMATEURS DE PHOTO ?

Être curieux. Quand on commence, on a tous un petit domaine de prédilection: paysage, sport, architecture… Il faut être curieux et regarder ce que font les autres tout en évitant de s’inspirer que d’un seul et unique style de photo. A une époque, énormément de gens se sont inspirés de la lumière de photo de mode pour transposer ça dans la photo d’action, en mettant des flashs partout… Ce sont des influences qui ont nourris les uns les autres, c’est bien mais il ne faut pas être sectaire. Il faut développer son oeil, ailleurs que dans son petit cocon.

CREDITS STORYBOARD: Raphaël Capodanno (directeur artistique chez MNSTR)
CREDITS PHOTO: Stéphane Candé